Après ces préliminaires, on passe aux choses sérieuses. Dans un premier temps, faites une sauvegarde du disque dur, c'est beaucoup plus prudent, et mettez de côté une disquette formatée.
Ensuite, éteindre la machine, et insérer la disquette de boot.
Avertissement préliminaire : ne jamais éteindre brutalement la machine
sous Linux ! En effet, Linux comme tout système Unix,
utilise des caches disques en mémoire vive : vous perdriez des
informations en éteignant brutalement la machine. Les seules manières
adéquates d'éteindre Linux sont soit de faire un
Ctrl-Alt-Del, soit l'une de ces trois commandes à lancer en tant que
root : halt, reboot, shutdown
(Consultez le manuel pour
connaître les différences).
Allumer la machine. Linux boote sur la disquette boot. Dans le cas de la Slackware, il va demander d'insérer une seconde disquette, dite root. Remplacer la disquette, puis appuyer sur Entrée.
Remarque à propos du message "BIOS32" que certains peuvent voir lors du boot : ce message signifie que votre bus est PCI. Si vous obtenez le message suivant : "BIOS32 extended no supported", cela signifie donc que la machine n'est pas PCI. Il ne faut pas s'inquiéter et utiliser malgré cela la disquette de boot standard. Si la machine ne démarre pas grâce à la disquette de boot, recréez une disquette de boot grâce à un autre support. Lire la section du présent document réservée au "signal 11".
Avant de se lancer dans l'installation du système, voici quelques trucs. Linux utilise un procédé qui installe votre système d'une manière quasi automatique. Dans le cas de la Red Hat, l'installation est vraiment toute simple et progressive. Il suffit de suivre les indications. Attention toutefois : le clavier est en qwerty dès le départ. Le passage en clavier français se fera plus tard. Depuis les dernières versions des distributions, ce problème est résolu, puisque le choix du clavier s'effectue dès le début.
Il va falloir dans un premier temps effectuer le formatage du disque. Vous allez créer au moins une partition Linux avec le système de fichiers ext2fs, et au moins une partition de swap (le swap est un système de mémoire virtuelle, c'est-à-dire que si vous n'avez pas assez de mémoire pour faire fonctionner tel ou tel programme, il va alors utiliser l'espace disque comme de la mémoire... Cette explication est un peu simplifiée mais, en gros, c'est ça.)
Il est beaucoup plus facile de supprimer une partition de swap que d'en créer une après coup donc prévoir large. Si vous voulez faire tourner X Window, 8 Mo de mémoire vive sont absolument nécessaires.
Les disques sous Linux sont des devices. Par exemple,
le premier disque dur est /dev/hdax
, le second /dev/hdbx
pour un contrôleur IDE. Le x correspond au numéro de la partition du disque.
Si vous avez déjà un système MS-DOS installé, il se trouve sûrement sur
/dev/hda1
.
Linux va alors vous guider dans l'installation. Il vous permet d'installer votre système d'une manière complète d'un seul coup. Le seul problème, c'est que si jamais vous ratez quelque chose, il est fort probable que vous serezobligé de tout recommencer.
Si le disque n'est pas partitionné, c'est le programme
fdisk
qui va permettre de réaliser l'opération.
Sa syntaxe est : fdisk /dev/disque
. Dans le cas de la Red Hat,
il se lance tout seul.
Par exemple, si vous souhaitez installer Linux sur le
second disque IDE, tapez fdisk /dev/hdb
.
Les commandes de fdisk
(dans l'ordre d'utilité) sont :
Pour ajouter une partition, tapez n
puis spécifiez le numéro
de la partition (principale ou étendue), le numéro du bloc de
début et sa taille (une taille paire est conseillée).
Ensuite, donnez-lui son type (avec t
) :
Bon, sauvegardez (w
).
La partition est créée. Il est toutefois possible que vous ayez besoin de rebooter Linux pour qu'elle soit prise en compte par le noyau.
La Red Hat s'occupe du formatage automatique des partitions. Pour
les formater à la main, faites : mke2fs -cv /dev/hdax
où x
correspond au numéro de la partition.
Maintenant, lancez le programme setup. C'est un programme en couleurs (ça dépend de la disquette Root que vous avez choisie), avec un menu. Le formatage des partitions peut y être effectué sans problème.
Configurez votre partition de swap et installez la série A sur la partition.
La configuration swap est très simple à effectuer : choisir l'option swap, et suivre les instructions.
Pour installer la série A, choisir l'option source
, et choisir
l'option adéquate, par exemple "disquettes". Ensuite, spécifiez le
périphérique à utiliser pour accéder au lecteur A. On va maintenant
spécifier les séries à installer, dont la liste apparaît. Choisir la série.
Vous avez alors la liste qui s'affiche. Choisissez la série.
Le programme d'installation vous demande alors si vous souhaitez lancer l'installation. Répondez oui. Puis, il vous demande un mode de sélection. Choisissez Normal. A partir de là, c'est à vous de jouer. Il va vous demander d'insérer chacune des disquettes, puis il va vous donner la liste des programmes à installer. Bonne partie de mange-disquettes !
Il est aussi possible d'installer grâce à un CD-ROM contenant une
distribution. Si le lecteur n'est pas reconnu il n'est pas nécessaire
de recopier tous les fichiers sur disquettes avant de procéder à
l'installation. Il faut recopier tous les fichiers de la distribution
sur une partition MS-DOS puis relancer le système grâce aux disquettes
boot/root, invoquer setup
puis lui indiquer la partition
MS-DOS où se trouvent les fichiers nécessaires.
Utilisez les menus pour effectuer toutes ces opérations. Linux va vous demander de créer une disquette de boot. C'est cette disquette qui va désormais vous permettre de lancer le système.
La partition Linux formatée, les partitions de swap générées, la série installée et la disquette magique prête, il n'y plus qu'à rebooter.
Donc, insérez la disquette fraîchement configurée par Linux dans le lecteur et appuyez sur les touches Ctrl-Alt-Del.
Lorsque le système aura correctement démarré, loggez vous en root. Vous devez faire très attention maintenant. L'utilisateur root a tous les droits, dont celui de tout détruire, et cela arrive très (trop) fréquemment.
L'installation avec la Red Hat est très intuitive. À partir de la
version 4.2, la procédure d'installation demande à l'utilisateur de
préciser le type de clavier employé : sélectionner fr-latin1
(attention : les premières versions des versions 5.0 françaises
proposaient une mauvaise valeur par défaut, ce problème a été corrigé
depuis).
Une fois le partitionnement du disque réalisé, il suffit de choisir le type d'installation souhaitée, ainsi que les paquetages que vous souhaitez utiliser. Une fois ce choix réalisé, cette distribution va réaliser l'installation complète et d'une manière automatique.
Vous pouvez aller boire un café pendant que l'installation de la machine se poursuit.