UUCP (Unix to Unix CoPy) vous permet de transférer des fichiers et
d'exécuter certaines commandes sur une machine distante sous forme de
batches. Ce système permet ainsi de transférer du courrier
électronique, des news et des fichiers. En fait, ce protocole permet
d'effectuer un transfert de fichiers et d'exécuter certaines commandes
en fonction du type de fichier (par exemple rmail
et rnews
).
Cela permet à une machine non connectée en permanence à l'Internet
d'avoir accès à la messagerie et aux groupes de discussions.
Bien que ce protocole ait près de vingt ans, il est toujours particulièrement adapté. Un exemple : bien que je sois aux Etats-Unis à l'heure actuelle, je reçois toutes mes news ainsi que la plupart de mon courier via UUCP depuis la France (sur une liaison TCP/IP).
Avant de continuer, nous supposons que vous avez installé le paquetage
Taylor UUCP, un lecteur de courrier électronique (elm
,
mutt
, etc.), sendmail
, un serveur de news
(inn
) et un lecteur de news.
UUCP a besoin de plusieurs fichiers de configuration qui se trouvent
dans /etc/uucp
(les chemins d'accès peuvent varier d'une
installation à l'autre). Si vous aviez une configuration fondée sur
HDB, le paquetage Taylor contient un outil qui permet d'effectuer une
conversion automatique de vos fichiers. Cela fonctionne très bien.
sys
: il s'agit du fichier principal. On y définit les
interlocuteurs, les protocoles utilisés, etc...
Une configuration simple (serveur perceval) :
# Ce qui suit les '#' est du commentaire. protocol itejgv # Je ne suis pas difficile, j'accepte [presque] tout. system latulipe # L'identifiant du systeme distant. call-login * # Le compte UUCP sur la machine distante ('*' renvoie sur le fichier call). call-password * # Son mot de passe (ici, '*' renvoie sur le fichier call). local-send / # Ces repertoires sont ceux accessibles (en fonction du transfert). local-receive /var/spool/uucppublic remote-send / remote-receive /var/spool/uucppublic. time any # On peut établir une connexion à tout moment. phone 0102030405 # Le numéro à appeler. port ACU # L'identifiant du port, voir fichier port. chat "" \r\c ogin:-BREAK-ogin:-BREAK- \L word: \P # Le dialogue pour la # connexion. Il faut voir aussi le fichier dial qui se charge de la partie # initialisation modem et appel.Dans le cas d'une configuration un peu plus complexe (machine latulipe) :
remote-send ~ # Là, on se limite au repertoire utilisateur d'uucp remote-receive ~ local-send ~ local-receive ~ command-path /usr/sbin /usr/bin # Le chemins des commandes commands rmail rnews # Les commandes autorisées time any # Appel à toute heure - ne pas mettre le téléphone sur la même ligne! :-) system excalibur port type TCP # Connection via TCP/IP sur service uucp address glou.machine.fr # La machine distante call-login uutulipe # Mon nom utilisateur call-password ***censuré*** # Mon mot de passe system perceval # Identifiant port ACU protocol i # Protocole i, il permet de faire du full-duplex et de la récupération sur erreurs, interessant pour une ligne série. call-login uutulipe call-password ***censuré*** phone 0102030406 alternate # Une autre forme de connexion, au cas où la première échoue port type TCP address perceval.uic.asso.fr protocol t # Protocole t, pas de gestion d'erreur (déjà gérée par TCP/IP)On peut voir que, dans ce dernier cas, si une connexion modem sur perceval échoue (par exemple le modem est déjà utilisé pour une connexion ppp ;-), UUCP essaie de s'y connecter avec la seconde solution (au dessus de TCP/IP). Dans la partie alternate, on ne précise que les différences avec la solution principale (notament, il n'est pas utile de repréciser le login, password, etc...) D'autre part, les scripts de connexion n'ont pas été défini (il y a habituellement un script de connexion par défaut qui est suffisant dans les cas standards).
port
: la configuration des ports d'appel UUCP
# # Connexion Série # port ACU type modem # type du port, principaux choix : modem, direct, tcp. device /dev/ttyS0 # périphériques. dialer hayes # Identifiant pour le script d'appel, voir fichier dial. speed 115200 # Débit. # # Connexion par TCP # port TCP type tcp seven-bit false reliable true half-duplex false service uucp
dial
: le script d'appel
dialer hayes # Correspond à la définition du port dans le fichier port.
chat "" ATZ\r\c\d\d OK\r ATQ0M0E0\r\c OK\r AT&K1\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT \d\d
chat-fail RING\r
chat-fail NO\sCARRIER
chat-fail ERROR
chat-fail NO\sDIALTONE
chat-fail BUSY
chat-fail NO\sANSWER
chat-fail VOICE
complete \d\d+++\d\dATH\r\c
abort \d\d+++\d\dATH\r\c
Ici aussi, rien de très compliqué. Il faut essentiellement réadapter
la seconde ligne (chat) pour les chaines d'initialisation de son
modem.
call
: les logins/passwords pour se connecter aux
systèmes distants
Configuration de perceval :
latulipe uupercev ***censuré***Traduction : si on se connecte sur le serveur latulipe, on utilise uupercev comme nom d'utilisateur uucp et ***censuré*** comme mot de passe. On peut utiliser le fichier
call
pour laisser en accès libre le
fichier sys
(car il ne contient plus les logins/passwords) mais il
faut alors limiter les accès à ce fichier.
password
: les logins/passwords des comptes UUCP hébergés
Configuration de perceval :
uutulipe ***censuré***Traduction : il existe un compte uutulipe qui a le droit de se connecter (avec ***censuré*** comme mot de passe). Si ce fichier n'existe pas, la connexion peut être authentifiée avec le fichier
/etc/passwd
(il faut alors compiler UUCP avec les bonnes
options... Dans mon cas, je ne voulais pas voir les comptes UUCP
apparaître comme utilisateurs). Les plus sérieux compileront UUCP en
activant l'option HAVE_ENCRYPTED_PASSWORDS pour utiliser des mots de
passes cryptés dans ce fichier.
config
Configuration de perceval :
nodename percevalNormalement, le nom UUCP est celui de la machine. Néanmoins, vous pouvez définir le nom que vous voulez. Il existe d'autres options, mais qui dépassent le cadre d'un site UUCP artisanal...
Maintenant, le système est configuré. Il n'y a plus qu'à le
tester... Pour visualiser la configuration, vous pouvez utiliser la
commande uuchk
.
Il n'y a plus qu'à configurer son serveur pour qu'il accepte les connexions UUCP (démon uucico) :
/etc/passwd
Une des manipulations les plus basiques pour mettre en place un feed
uucp est de rajouter une ligne dans le fichier /etc/passwd
(machine latulipe) :
uupercev:JuNKieSPW:1000:1000:Compte UUCP Perceval:/var/spool/uucppublic:/usr/sbin/uucicoCela sous entend que son script de connexion ressemble à quelque chose comme :
telnet\slatulipe.freenix.fr ogin: \L word: \PCette configuration est utilisable également avec une connexion modem lorsque ce dernier est géré comme un terminal (cf
agetty
et autres).
/etc/services
contient bien la ligne :
uucp 540/tcp uucpd # BSD uucpd(8) UUCP serviceet que le fichier
/etc/inetd.conf
contienne :
uucp stream tcp nowait uucp /usr/sbin/tcpd /usr/lib/uucp/uucico -lLa commande
/usr/sbin/tcpd
correspond aux tcp-wrappers, elle
est court-circuitable mais je vous recommande plutôt de la garder et
de jeter un coup d'oeil à la configuration des dits tcp-wrappers.
mgetty
, on peut utiliser le fichier
/etc/mgetty/login.config
pour y inserer (ou decommenter) la
ligne :
# username userid utmp_entry login_program [arguments] U* uucp @ /usr/lib/uucp/uucico -l -u @Ainsi, au lieu de se connecter via
login
, on passe
directement à uucico
(sur perceval ou latulipe, le
U*
est un uu*
correspondant aux uutulipe et autres
uuperceval).
Bien sûr, rien n'empêche un mélange de tous les genres... Dans tous les cas, si vous cherchez de plus amples renseignements, pensez à consulter la documentation fournie avec le paquetage Taylor. Il existe de plus un excellent livre chez O'Reilly sur UUCP. C'est un peu la bible du genre, n'hésitez donc pas à vous plonger dedans.
Bon. Au point où l'on en est, vous pouvez appeler. Maintenant,
on va configurer la machine pour que le monde extérieur puisse appeler. Tout se joue
dans le fichier /etc/inittab
.
Décommenter une ligne comme par exemple :
s1:45:respawn:/sbin/agetty -h -t 60 9600 modem | | | | | | |--- Port a utiliser | | | | | |--------- Vitesse du modem | | | | |--- Temps au bout duquel on racroche | | | |-------- Active le controle de flux rts/cts | | |------------- A relancer lorsqu'il se termine | |------------------ Runlevels. |---------------------- Identificateur
Donc, au prochain boot, un système de login est prêt sur le port
/dev/modem
(port série sur lequel est connecté le modem).
Le dernier problème est de le configurer. En effet, le modem
doit être positionné pour la vitesse. En fait, cela dépend du modem. Si jamais
vous pouvez positionner des switch, rendez le modem muet (ATQ2
) et surtout,
mettez-le en auto-reponse (ATS0=1
).
Si vous n'avez pas de switches, faîtes un AT&W
pour sauvegarder les
paramètres.
Pour vérifier la config, utilisez /usr/lib/uucp/uuchk
.
Si vous voulez d'autres renseignements, je vous conseille de lire le HOWTO UUCP.
L'objet de ce paragraphe est l'installation d'une connexion PPP.
PPP (Point to Point Protocol) permet d'établir une connexion IP sur une voie série de manière plus efficace que SLIP (Serial Line Internet Protocol). Une fois la connexion établie, tous les protocoles supérieurs à IP (TCP, UDP, ICMP et tous les services associés : FTP, telnet, NFS, http, X...) sont disponibles. Il est également possible de faire passer de l'IPX.
Pour établir une connexion PPP, il faut:
PPP est supporté par un grand nombre de systèmes (dont MS-Windows) et on peut normalement se connecter d'un système à l'autre. Cependant, cette documentation ne traite que le cas de Linux !
Pour accéder à un serveur PPP installé, votre noyau doit être compilé avec le support TCP/IP. Pour cela, lors du make config il faut répondre comme suit :
Networking support (CONFIG_NET) [y] y TCP/IP networking (CONFIG_INET) [y] y IP forwarding/gatewaying (CONFIG_IP_FORWARD) [y] n Network device support? (CONFIG_NETDEVICES) [y] y PPP (point-to-point) support (CONFIG_PPP) [y] y
Vous devez en plus récupérer les sources des programmes
d'accès à PPP (dans l'archive ppp-2.1.2a.tar.gz
, voire b, c, ou
d) de manière à installer les programmes suivants :
pppd
le programme d'établissement du protocolechat
qui permet de dérouler le chat-script d'appel
au site PPPVous pouvez par exemple installer pppd
et chat
dans le
répertoire /usr/sbin
.
Ensuite, vous devez configurer vos shell-scripts de boot
de manière à configurer la couche TCP/IP (par exemple dans
un fichier /etc/rc.d/rc.net
qui sera lancé par
/etc/rc.d/rc.local
). En voici un exemple :
echo -n "/etc/rc.net: " INETD=/sbin/inetd PORTMAP=/sbin/portmap # loopback /sbin/ifconfig lo 127.0.0.1 up netmask 255.255.255.0 /sbin/route add 127.0.0.1 lo # demarrage des demons if [ -x $PORTMAP ]; then echo -n ", `basename $PORTMAP`" $PORTMAP fi if [ -x $INETD ]; then echo -n ", `basename $INETD`" $INETD fi echo ""
Il faut ensuite ajouter l'adresse IP de la machine dans
le fichier /etc/hosts
:
127.0.0.1 loopback localhost # useful aliases 199.103.124.170 pcpf.lectra.fr pcpf # Mon beau PC en PPP
L'adresse IP de la machine correspond à celle affectée par l'administrateur du serveur PPP pour la connexion associée à un numéro de téléphone donné. Cela signifie que la personne qui se connecte 10 minutes après utilisera la même adresse IP que vous.
Enfin, vous devez configurer votre domaine dans le fichier
/etc/resolv.conf
:
domain lectra.fr nameserver 192.1.2.1
La deuxième ligne est utilisée si vous souhaitez utiliser un
serveur de noms, c'est-à-dire une machine renvoie l'adresse IP
correspondant au nom de machine fourni. Si vous n'avez pas de serveur
de noms, vous ne pourrez utiliser que des adresses numériques
(199.103.124.x) ou bien vous devrez mettre dans le fichier
/etc/hosts
toutes les machines auxquelles vous voulez accéder
avec leurs adresses IP...
Vous pouvez également mettre votre nom de domaine dans le fichier
/etc/ppp/options
qui doit exister même vide (si vous ne
voulez pas que pppd
demande /etc/ppp/options
, il
faut le compiler avec l'option -DREQ_SYSOPTIONS=0
).
Vous pouvez maintenant fébrilement tester la connexion en utilisant un shell-script du style (attention : tout cela constitue une seule ligne) :
/usr/sbin/pppd connect '/usr/sbin/chat -v ABORT ERROR ABORT "NO CARRIER" \ ABORT BUSY "" ATB0 OK ATDTxxxxxxxx CONNECT "" ogin: ppp \ word: ppp0' /dev/modem 9600 -detach debug crtscts modem \ defaultroute 199.103.124.170:
La commande chat
permet d'effectuer la connexion en
appelant le numéro de téléphone de votre serveur. Attention de
ne pas oublier les options de la deuxième ligne en particulier
modem
et defaultroute
.
La spécification de la vitesse (9600) ainsi que le chat-script à utiliser (ABORT ERROR ABORT "NO CARRIER" ABORT BUSY "" ATB0 OK ATDTxxxxxxxx CONNECT) dépendent bien entendu du modem et de la configuration du serveur (voir également le login et le password).
L'adresse IP doit être celle déclarée en tant
qu'adresse de la machine en PPP dans /etc/hosts
(on peut
également y mettre le nom de la machine en PPP).
Les informations de debug doivent sortir sur la console
(si vous avez configuré le fichier /etc/syslog.conf
pour cela).
À partir de là, vous êtes connecté sur le réseau distant et vous pouvez faire par exemple:
$ ping 199.103.124.50 PING 199.103.124.50 (199.103.124.50): 56 data bytes 64 bytes from 199.103.124.50: icmp_seq=0 ttl=255 time=268 ms 64 bytes from 199.103.124.50: icmp_seq=1 ttl=255 time=247 ms 64 bytes from 199.103.124.50: icmp_seq=2 ttl=255 time=266 mspour tester la connexion. Si le ping marche et que le réseau est connecté à l'Internet, alors vous avez Internet à la maison !
Si ça ne marche pas, vous pouvez tester en tapant
/sbin/ifconfig
et le résultat doit ressembler à ça :
lo Link encap Local Loopback inet addr 127.0.0.1 Bcast 127.255.255.255 Mask 255.0.0.0 UP LOOPBACK RUNNING MTU 2000 Metric 1 RX packets 0 errors 0 dropped 0 overrun 0 TX packets 0 errors 0 dropped 0 overrun 0 ppp0 Link encap Serial Line IP inet addr 199.103.124.170 P-t-P 199.103.124.50 Mask 255.255.255.0 UP POINTOPOINT RUNNING MTU 1500 Metric 1 RX packets 33 errors 0 dropped 0 overrun 0 TX packets 42 errors 0 dropped 0 overrun 0
Surtout, vous devez avoir une ligne commençant par ppp0
sinon, c'est qu'il y a un problème. Vous pouvez également tester le routage par
netstat -nr
qui doit donner quelque chose de semblable à :
Kernel routing table Destination Gateway Genmask Flags Metric Ref Use Iface 199.103.124.50 0.0.0.0 255.255.255.255 UH 0 0 6 ppp0 127.0.0.0 0.0.0.0 255.0.0.0 U 0 0 0 lo 0.0.0.0 199.103.124.50 0.0.0.0 UG 0 0 6298 ppp0
Avec une ligne 0.0.0.0 contenant l'adresse IP du
serveur PPP. Si vous n'avez pas cette ligne, il se peut que vous ayez
oublié l'option defaultroute
.
Pour cela, vous devez installer les mêmes logiciels que
dans le chapitre précédent (configurer le noyau, installer
pppd
). En plus de ça, il faut créer un login spécial
pour les connexions PPP dans /etc/passwd
, par exemple :
ppp::61:60:Connexion PPP:/:/usr/bin/ppp_login
Le script /usr/bin/ppp_login
étant :
#!/bin/sh # Connexion PPP --> adresse IP = 199.103.124.170 exec /usr/sbin/pppd -d -detach -ip modem proxyarp :199.103.124.170
L'option proxyarp
permet à la machine connectée
d'accèder à tout le réseau :
199.103.124.170 199.103.124.50 +-----------+ PPP link +----------+ | pcpf | ------------------- | ondee | +-----------+ +----------+ | Ethernet ----------------------------------- 199.103.124.x
Pour plus d'informations, voir le fichier README.Linux
de la distribution ppp-2.1.2a.tar.gz
.
Remarque : ce fichier peut généralement se trouver dans le répertoire
/usr/doc
.
Une question commune est : "j'ai un accès Internet mais une seule adresse IP et je voudrais pourtant pouvoir connecter plusieurs machines".
Le NET3-HOWTO
répond à cette question mais il oublie une possibilité.
Cette note a pour but d'expliquer les quatre façons de résoudre le
problème ci-dessus.
ping
et beaucoup de services
UDP. "IP masquerading" nécessite un noyau récent (2.* ou
certains 1.3.* ou un patch du 1.2.*) et il est documenté sur
http://www.indyramp.com/masq ou
http://hwy401.com/achau/ipmasq/. Un HOWTO décrivant clairement
l'installation de IP masquerading se trouve à
http://www.freenix.org/linux/HOWTO-vo/mini/IP-Masquerade.
La configuration de sendmail est toujours quelque chose de particulièrement pénible et difficile. Toutefois, certains outils facilitent grandement les choses. Les distributions sont fournies avec certains fichiers, qui peuvent être une solution. Toutefois, il est plus sain de réinstaller le fichier de configuration en se basant sur les documents qui suivent :
Les providers reçoivent les messages et les rendent accessibles
via un serveur POP (mail.fournisseur.fr en général). Il faut donc
récupérer les messages reçus par ce serveur vers la machine linux
dans le fichier /var/spool/mail/utilisateur
.
Pour cela, vous pouvez utiliser le programme fetchmail
qui
permet entre autres choses de récupérer du courrier pour plusieurs
utilisateurs sur différents serveurs.
Voici un exemple de fichier .fetchmailrc
:
# Recuperation de mon courrieur chez mon fournisseur 1 poll mail.fournisseur.fr protocol POP3: user UserServeurPop has password MotDePasseServeurPop is NomLocal here fetchall # Recuperation de mon courrieur chez mon fournisseur 2 poll mail.fournisseur2.fr protocol POP3: user UserServeurPop2 has password MotDePasseServeurPop2 is NomLocal here fetchall
Vous pouvez également utiliser le programme gwpop
de Stéphane
Bortzmeyer. On peut le trouver sur le site
ftp://ftp.pasteur.fr/pub/Network/gwpop.
Dans ce script, définir :
$mailhost = "mail.fournisseur.fr"; $deliver= "deliver NomUserLocal ";
Puis, une fois connecté, lancer via un script (histoire de ne pas avoir à tout retaper à chaque fois) :
gwpop -p MotDePasseServeurPop UserServeurPop
Une fois que le courier est reçu, la question est de savoir comment en
envoyer. Deux méthodes sont couramment utilisées dans le monde unix
pour créer le fichier sendmail.cf
nécessaire.
Recompilez et installez la dernière version de sendmail
.
Voici le fichier de règles qu'il faut indiquer via le kit sendmail Jussieu :
#!/bin/sh # # Regles pour le domaine lolonet # Domaine="MonNomdeDomaineAvecUnPoint" AdressesInternes=RIEN V8="o" Aliases="/etc/aliases" SendmailSt="/etc/sendmail.st" SendmailHf="/usr/lib/sendmail.hf" Mqueue="/var/spool/mqueue"
et le fichier de config :
#!/bin/sh Host='NomDeMaMachine' AdressesLocales=TOUT_DOMAINE RelaisExterieur='smtp.[mail.fournisseur.fr]' ReecritureAdressesLocales=$Domaine RevAliases='hash -N /etc/revaliases' MailerLocal='/usr/bin/procmail lsSDFMhPfn procmail -Y -a $h -d $u'
On utilise le programme procmail
comme mailer local. Ce
programme permet à chaque utilisateur de filtrer automatiquement les
messages reçus via des règles spécifiées dans le fichier .procmailrc
de leur $HOME
.
Il suffit ensuite de modifier le configurateur en décommentant la ligne suivante:
CPP="$CPP -traditional"
puis de générer le fichier de config :
./configurateur regles.lolonet Machine.config > sendmail.cf.Machine
et de copier le fichier généré dans /etc/sendmail.cf
.
Vous pouvez conserver le sendmail
fourni par votre
distribution mais je vous recommande fortement de compiler vous même
la dernière version disponible.
Vous trouverez dans le repertoire sendmail-ver/cf/cf
une liste de
fichiers .mc prédéfinis... Vous pouvez vous baser sur ceux ci, sur le
fichier sendmail-ver/cf/README
et sur le fichier
sendmail-ver/doc/op/op.me
pour vous faire un fichier linux.mc
à votre convenance.
Voici un exemple commenté basé sur la configuration suivante :
mondomaine.a.moi
mail.fournisseur.fr
Ce document présente l'une des possibilités de sendmail qui permet de
définir un mailer particulier comme coûteux. Une autre option disant à
sendmail
de garder en attente les messages utilisant de tels
médias, il nous suffit de définir le mailer smtp comme étant
coûteux pour voir tous les messages à destination de
l'extérieur rester dans la queue jusqu'à ce qu'on les en
chasse explicitement par un sendmail -q
, placé par
exemple dans le script /etc/ppp/ip-up
lors d'une connexion
PPP.
divert(-1) # linux.rtc.mc, version dialup # Copyright (C) 1998 Jean Charles Delépine # # This program is free software; you can redistribute it and/or modify # it under the terms of the GNU General Public License as published by # the Free Software Foundation; either version 2 of the License, or # (at your option) any later version. # # This program is distributed in the hope that it will be useful, # but WITHOUT ANY WARRANTY; without even the implied warranty of # MERCHANTABILITY or FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. See the # GNU General Public License for more details. # divert(0) include(`../m4/cf.m4')dnl On récupère les macros générales... dnl VERSIONID(`@(#)linux.rtc.mc, 0.6 (Delépine) 14/08/1998')dnl dnl dnl ******************************************************************** OSTYPE(linux)dnl dnl dnl A priori on tournera sous linux cette ligne ne fait que définir dnl un mailer local que l'on va s'empresser de redéfinir mais il vaut dnl mieux la laisser au cas où les futures versions de sendmail y dnl ajouttent de nouvelles fonctionalités. dnl dnl ******************************************************************** DOMAIN(generic)dnl dnl dnl le domaine 'generic' défini le nom des .forward, la feature 'redirect' dnl et l'utilisation de sendmail.cw dnl GENERICS_DOMAIN(mondomaine.a.moi mondomain) dnl dnl défini la classe des domaines influencés par les genericstables dnl utilisées plus bas. Y mettre tous les noms que votre serveur peut dnl prendre suivant les outils utilisés (pine, netscape, mail...) dnl dnl ******************************************************************** dnl FEATURE(always_add_domain)dnl dnl dnl j'aime bien recevoir mes courriers locaux avec l'adresse réécrite dnl FEATURE(masquerade_envelope)dnl dnl dnl pour que le from de l'enveloppe soit correct... c'est cette adresse dnl qui sera utilisée par les serveurs smtp menant à vos correspondants dnl pour vous prevenir en cas de problèmes (user unknown, ...) dnl dnl ******************************************************************** FEATURE(local_procmail)dnl dnl dnl Par défaut le mailer local pour linux est mail.local, je lui préfère dnl procmail d'autant plus que mail.local n'est généralement pas dnl fourni avec les distributions actuelles de linux (il peut être dnl trouvé dans le package sources de sendmail). dnl dnl ATTENTION, procmail est sensé être dans /usr/local/bin mais si vous ne dnl l'avez pas compilé vous même il est certainement dans /usr/bin... si dnl vous êtes dans ce cas, décommentez la ligne suivante. dnl dnl FEATURE(local_procmail,``/usr/bin/procmail'')dnl dnl dnl ******************************************************************** FEATURE(genericstable,``hash -N /etc/revaliases'')dnl dnl dnl un FEATURE(genericstable) suffirait mais je veux rester cohérent dnl avec la solution "Kit de Jussieu" fournie précédemment, dnl je renomme donc /etc/genericstable en /etc/revaliases dnl C'est dans ce fichier que nous définierons les règles de dnl transcription d'adresse entre adresse locale -> adresse provider. dnl ex: machin@mondomaine.a.moi -> nom.prenom@fournisseur.fr dnl dnl ******************************************************************** FEATURE(nocanonify)dnl dnl dnl On ne cherchera pas a canoniser les domaines des messages à dnl envoyer. dnl dnl ******************************************************************** dnl define(`confDOMAIN_NAME',`ppp.fournisseur.fr')dnl dnl dnl Défini le nom qu'annoncera sendmail par EHLO aux autres dnl serveur SMTP... dnl Vous pouvez mettre ce que vous voulez ici mais je considère plus dnl propre d'annoncer son véritable nom (que les serveurs sérieux dnl indiqueront de toute façon dans les entêtes). dnl Si vous disposez d'une adresse IP fixe, vous mettez ici le dnl le nom DNS associé à cette adresse lors de vos connexion PPP. dnl dnl Si votre fournisseur d'accés utilise des adresses dynamiques, dnl reportez vous à la section dnl "Que faire en cas d'attribution dynamique de l'adresse IP" dnl dnl ******************************************************************** define(`confDEF_CHAR_SET', `ISO-8859-1')dnl dnl dnl pour que le destinataire sache comment lire notre 8bit dnl dnl ******************************************************************** define(`confCON_EXPENSIVE',`True')dnl dnl dnl Ce qui coûte cher doit attendre un 'sendmail -q' dnl dnl ******************************************************************** define(`confCOPY_ERRORS_TO', `Postmaster')dnl dnl dnl Les messages d'erreur doivent être envoyés en copie au Postmaster dnl dnl ******************************************************************** define(`confME_TOO', `True')dnl dnl dnl Pour que les messages envoyés à une liste locale soit aussi envoyés dnl à l'auteur dnl dnl ******************************************************************** define(`SMART_HOST', `smtp8:[mail.fournisseur.fr]')dnl dnl dnl Ce n'est pas à moi de négocier avec le bout du monde. Je délègue dnl donc cette tâche au serveur de mon FAI. dnl On utilise smtp8 pour envoyer les accents en 8 bits sans passage dnl par le quoted unreadable. Attention, on considère ici que dnl mail.fournisseur.fr dispose d'un MTA correct acceptant les messages en dnl 8 bits (soit la plupart si ce n'est tout les fournisseurs d'accès) dnl dnl ******************************************************************** define(`SMTP_MAILER_FLAGS', `e')dnl dnl dnl Le flag 'e' est là pour expensive : smtp coûte cher ! dnl dnl ******************************************************************** dnl MAILER(local)dnl MAILER(smtp)dnl dnl dnl Définition des mailers qui seront utilisés. dnl dnl ********************************************************************
Placez votre linux.rtc.mc
modifié dans le répertoire
sendmail-ver/cf/cf
et lancez la commande :
m4 < linux.rtc.mc > sendmail.cf
Le copier dans /etc
.
Il est nécessaire de définir l'adresse IP du serveur SMTP dans le
fichier /etc/hosts
.
À partir des versions 8.7 de sendmail
(si votre version est
antérieure : changez-en !) sendmail
utilise les
service switch sur les systèmes les supportant (Ultrix,
Solaris, OSF/1, linux-libc6...) et implante lui même ces services via
le fichier /etc/service.switch
sur les autres systèmes
(SunOS, HP-UX, BSD, Linux-libc5, ...)
Si votre système utilise la Glibc2 (RedHat 5.x, Debian 2.0,...) vous
devrez utiliser un fichier /etc/nsswitch.conf
dont voici un
exemple :
# /etc/nsswitch.conf # # Name Service Switch configuration file. # Attention: si vous utilisez les services NIS ou NIS+, # vous devrez adapter le contenu de ce fichier. passwd: files shadow: files group: files # On veut que le fichier /etc/hosts soit visité en # premier. # Attention de bien laisser une référence au service de noms (DNS) # ou vous ne pourrez plus utiliser d'outils réseaux compilés en libc6 ! hosts: files dns networks: files ethers: files protocols: files rpc: db files services: files
Si vous utilisez encore la libc5, le fichier /etc/host.conf
n'est
pas pris en compte par sendmail et vous devrez utiliser un fichier
/etc/service.switch
contenant l'unique ligne :
hosts files
Ainsi, lorsque sendmail
cherchera notre relais smtp, il ira
directement voir dans le fichier /etc/hosts
sans se soucier
du DNS
.
Enfin, il faut réécrire l'adresse locale pour que les messages envoyés
aient un champ From
correspondant à l'adresse fournie par le
fournisseur. Il suffit d'ajouter dans /etc/revaliases
une
ligne du style :
NomLocal: NomFournisseur@fournisseur.fr
Je vous recommande d'y ajouter aussi les diverses adresses que votre serveur peut utiliser pour communiquer avec le reste du monde :
root: NomFournisseur@fournisseur.fr news: NomFournisseur@fournisseur.fr postmaster: NomFournisseur@fournisseur.fr Le-chat: NomFournisseur@fournisseur.fr ...
et ensuite régénérer la base avec :
/usr/sbin/sendmail -bi -oA/etc/revaliases
Si un démon sendmail tourne actuellemnt, tuez le :
# kill `head -1 /var/run/sendmail.pid`
Puis relancez le :
# /usr/sbin/sendmail -bd -os
Éditez vos fichiers de démarrage (souvent dans /etc/rc.?d
ou
/etc/init.d
) afin de modifier si nécessaire la ligne lançant
sendmail
au moment du boot en la remplaçant par
/usr/sbin/sendmail -bd -os'.
Voila ! Les mails sont stockés dans /var/spool/mqueue
.
Lorsque vous êtes connectés par PPP et que vous souhaitez envoyer tous
les mails, il suffit de faire
/usr/sbin/sendmail -q
Quel est le problème ?
Lorsque sendmail communique avec un autre MTA, il se présente
(commande HELO ou EHLO) en utilisant le contenu de la macro $j
qui est généralement le résultat de la commande hostname
sur
le système hôte.
Dans le cas d'une machine reliée de façon intermitente à l'Internet ce résultat n'est généralement pas une adresse officielle, déclarée, donc connue du service de noms (DNS).
Nous avons vu que la solution quand on dispose d'une adresse IP fixe
et valide consistait en forcer la définition de la macro $j
par
la commande du kit m4 :
define(`confDOMAIN_NAME',`ppp.fournisseur.fr')dnl
Mais il faut, pour utiliser cette solution, connaître à l'avance le nom qui sera attribué à notre machine lors de la future connexion... ce n'est donc pas envisageable dans le cas qui nous préoccupe.
Dans le fichier /etc/sendmail.cf
que nous venons de générer,
nous pouvons voir :
# my official domain name # ... define this only if sendmail cannot automatically determine your domain #Dj$w.Foo.COM
C'est à cet endroit qu'a eventuellement lieu la définition de la macro
$j
qui nous intéresse.
Lors d'une connexion PPP, le script /etc/ip-up/
, lancé au
début de la connexion, reçoit en argument l'adresse IP qui nous a été
attribuée. Il est donc possible, dans ce script, de demander au
serveur de noms (le nôtre ou celui du provider) de transcrire cette
adresse IP en un nom de domaine pleinement qualifié, de modifier
/etc/sendmail.cf
puis de relancer sendmail avec cette
nouvelle définition.
Différentes méthodes et programmes le permettent mais la plupart sont
verbeux et nécessiteraient un filtre awk
ou grep
pour
extraire le nom qui nous intéresse... j'ai donc écrit un petit
utilitaire très simple gethost
dans cet unique but.
Pour pouvoir utiliser le script ip-up que je fournis plus loin :
/etc/sendmail.cf
en /etc/sendmail.cf.base
afin de disposer d'une base à partir de laquelle ip-up
pourra
travailler.
gethost
:
gcc -o gethost gethost.cet placez-le dans le repertoire
/usr/local/bin
.
Il vous reste à modifier votre fichier /etc/ppp/ip-up
en y
intégrant le mien.
Un exemple de script ip-up :
#!/bin/sh # /etc/ppp/ip-up script permettant de configurer correctement # sendmail dans le cas des attributions # dynamique d'adresse IP # # Copyright © 04/1998 Jean Charles Delépine # # This program is free software; you can redistribute it and/or modify # it under the terms of the GNU General Public License as published by # the Free Software Foundation; either version 2 of the License, or # (at your option) any later version. # # This program is distributed in the hope that it will be useful, # but WITHOUT ANY WARRANTY; without even the implied warranty of # MERCHANTABILITY or FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. See the # GNU General Public License for more details. # Les paramètres passés à ip-up par pppd (man pppd) : # $1 = nom de l'interface (ppp0) # $2 = périférique utilisé (/dev/modem) # $3 = vitesse de transmission # $4 = adresse IP locale (celle qui nous intéresse) # $5 = adresse IP distante (le serveur de modem du provider, sera # notre passerelle vers le reste du monde) # $6 = ipparam (option donnée par l'utilisateur via l'option ipparam # de pppd) HOST=`/usr/local/bin/gethost $4` sed s/'#Dj.*'/"Dj$HOST"/ /etc/sendmail.cf.base >/etc/sendmail.cf kill -1 `head -1 /var/run/sendmail.pid` /usr/sbin/sendmail -q& exit 0
Le programme gethost.c
:
/* gethost.c, récupère le nom canonique d'une machine à partir de son adresse IP. Copyright © 04/1998 Jean Charles Delépine This program is free software; you can redistribute it and/or modify it under the terms of the GNU General Public License as published by the Free Software Foundation; either version 2 of the License, or (at your option) any later version. This program is distributed in the hope that it will be useful, but WITHOUT ANY WARRANTY; without even the implied warranty of MERCHANTABILITY or FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. See the GNU General Public License for more details. */ #include <stdio.h> #include <netdb.h> #include <arpa/inet.h> #include <string.h> int main(argc,argv) char argc; char *argv[]; { struct hostent *host; struct in_addr ia; if (argc < 2) { fprintf(stderr,"Usage : %s addr\n",argv[0]); exit(1); } if (!inet_aton (argv[1],& ia)) { fprintf(stderr,"Erreur: adresse invalide\n"); exit(1); } host=gethostbyaddr((char *) & ia, sizeof(ia), AF_INET); if (!host) { fprintf(stderr,"Erreur: adresse non trouvée ou pas de DNS\n"); exit(1); } printf("%s\n",host->h_name); exit(0); }
Une option de netstat
existant sur certaines plates-formes
est inexistante avec Linux (option -s
). Qu'importe : le
script Perl 5 qui suit résoud ce problème ! Il suffit de le sauvegarder sous
le nom de netstat
, et de le mettre avec le vrai
dans le PATH. Perl fait le reste.
#!/usr/local/bin/perl # Il faut perl 5 require 5.003; $stats = "/proc/net/snmp"; if ($ARGV[0] eq '-s') { open (STATS, "< $stats") || die "Cannot open $stats: $!"; while (<STATS>) { chop; undef $i; ($category, @fields) = split; chop $category; print "\n$category statistics:\n"; $_ = <STATS>; ($category, @values) = split; $~ = "STAT"; foreach $field (@fields) { write; } } close (STATS); } else { system ($0, join (' ', @ARGV)); } format STAT = @<<<<<<<<<<<<<<<<<:@>>>>>>> $field, ,$values[$i++] .